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Une campagne positive !

La Confédération paysanne mise sur " une campagne positive "

David Eychenne a présenté cette semaine la liste de la Confédération paysanne pour les élections professionnelles à la chambre d'agriculture de l'Ariège. Le syndicat détaille son programme d'action.

Dix-huit titulaires, et deux suppléants pour un syndicat : la Confédération paysanne d'Ariège a présenté sa liste pour les élections professionnelles de la chambre d'agriculture du département, organisées en janvier prochain.

Au premier rang, David Eychenne, éleveur de bovins à Camon Montbel : «J'ai décidé de mener cette liste pour continuer ce que j'essaye de faire depuis plusieurs années : porter la parole d'une équipe.»

La tête de liste prévient cependant : «quoi qu'il arrive, le soir du 31 janvier je ne serai plus porte-parole du syndicat.»

Pour ces élections, l'équipe est large. Moyenne d'âge de la liste, 41 ans, pour des adhérents qui viennent de tous les bords du monde agricole : «Nous nous sommes entourés de gens qui participent à la vie syndicale et agricole du département, explique David Eychenne. Il y aura des personnes référentes qui porteront des thématiques et des sujets particuliers.»
 

Transmission

Dans les dossiers de la Confédération paysanne, la question de la transmission des exploitations reste fondamentale : «On sait que dans les dix prochaines années, en France comme en Ariège, la moitié des exploitants sera en âge de prendre sa retraite», affirme Matthieu Chattenet, colistier du syndicat. L'éleveur d'ovins et de bovins saint-gironnais souhaite lutter contre les agrandissements de parcelles : «Lorsqu'un exploitant arrête son activité dans une ferme, soit elle est vendue pour agrandir une autre parcelle, soit elle est utilisée à l'installation».

L'éleveur met l'accent sur une «campagne positive» : «On souhaite parler avant tout d'agriculture biologique et de vente directe pour créer du lien entre les différents exploitants.»
 

Du lien pour les abattoirs

Du lien aussi pour les abattoirs d‘Ariège. C'est ce que porte à bout de bras Christophe Gouazé, éleveur de bovins à Lescure. Le syndicaliste souhaite faire perdurer les deux derniers bastions du département, situés à Pamiers et à Saint-Girons, en tablant sur la proximité : «La fragilité des abattoirs d'Ariège se joue sur la main-d'œuvre. Nous souhaitons permettre à tous les éleveurs de pouvoir travailler leur production en mettant en place des abattoirs de proximité», estime Christophe Gouazé. Selon l'éleveur, cela passe notamment par une meilleure reconnaissance des métiers d'abattage et de découpe des viandes auprès du grand public et des nouveaux exploitants.

Le syndicat mise ainsi sur sa communication. Il vise aussi les centres de formation du département.
 

Réorientation de la PAC*

Laurence Marandola, syndicaliste à la Confédération Paysanne et éleveuse de lamas à Auzat, l'admet : «Depuis 2015, on connaît une meilleure reconnaissance de l'agriculture de montagne.» L'éleveuse souhaite pourtant la réorientation de la Politique Agricole Commune (PAC*) : «Il s'agirait d'organiser une meilleure répartition des aides de la PAC*, définir une aide forfaitaire pour les petites fermes, et obtenir une meilleure reconnaissance des surfaces pastorales dans les dossiers de subvention». La Confédération Paysanne fait également les yeux doux à d'autres projets existants qui structurent le territoire. La légumerie de Laroque par exemple qui approvisionne en légumes les douze collèges du département.

Robin Serradeil

NOUS CONTACTER Confédération paysanne de l'Ariège