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Prédation en Couserans : les propositions de la Confédération paysanne

La Confédération paysanne de l'Ariège défent une vision pragmatique de la situation inextricable dans laquelle se trouve le Couserans avec une quarantaine d'ours assiègeant les estives et zones intermédiaires. Pour 2018, les ours sont responsables en Ariège de 440 attaques indemnisées sur les troupeaux, sur 26 estives impactées (chiffres DDT de l'Ariège). L'Ariège est pour 2018 le troisième département français impacté par la prédation en nombre de constats tous prédateurs confondus. L'Ours n'est pas un «prédateur occasionnel».

Evolution du nombre d'expertises dommages réalisées par l'ONCFS
et transmises à la DDT de l'Ariège ces dernières années
(extrait note DDT du 12 septembre 2018 - à consulter ici)prédation ours en couserans

L'Etat doit agir directement pour protéger le pastoralisme face aux prédateurs (ours et loup)

La Confédération paysanne de l'Ariège propose, dans un cadre légal et relativement peu coûteux, pour les estives ariègeoises impactées :

  • Réalisation des constats de dommages ours par un organisme indépendant.prédation ours en couserans
  • Conformément à l'article 113-1 du code rural, mise en place de brigades de tir d'effarouchement et de piègeage non létal, dans le but d'entamer un travail urgent d'éducation du prédateur, qui ne doit plus fréquenter les zones pastorales.
  • Mise en place d'un soutien/suivi psychologique gratuit aux éleveurs et bergers impactés par la prédation.
  • Réalisation d'une étude pour mettre en évidence les conséquences environnementales (dont biodiversité) induites par la réintroduction et présence d'ours ainsi que par les changements de pratiques pastorales.
  • Réalisation d'une évaluation des risques induits par la présence des prédateurs et par ses conséquences sur le terrain (bêtes affolées, chiens de protection, état d'angoisse des bergers parfois armés, etc)
  • Réalisation d'une étude sur la pertinence et l'efficacité réelle des mesures de protection des troupeaux préconisées
  • Abandon du projet de conditionnalité des indemnisations, imposé dès 2019 sans fixer comme objectif la baisse de la prédation, et sans étude de faisabilté.
  • Renégociation du plan ours 2018 2028, sorti du chapeau du ministère de l'environnement sans aucune concertation/participation du MAAF pourtant premier concerné.
  • Révision à moyen terme de la directive habitats qui confère à l'ours brun un statut d'espèce communautaire, nécessitant une protection stricte. Le statut d'espèce prioritaire est acquis alors que l'ours brun n'est ni une espèce endémique, ni une espèce en voie de disparition, pas même au niveau européen et que sa conservation nuit fortement au pastoralisme, lui-même garant de la biodiversité des espaces pastoraux. Ainsi les objectifs de conservation de certaines espèces emblématiques apparaissent en contradiction avec la conservation des milieux naturels et semi-naturels. C'est le cas de l'ours brun réintroduit dans les Pyrénées, qui agit comme un élément gravement perturbateur de l'agro-écosystème.
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