Home > Communiqués de Presse > Gestion de la grippe aviaire : de la déroute annoncée au ...
Partager :

COMMUNIQUE DE PRESSE

Gestion de la grippe aviaire : de la déroute annoncée au véritable scandale !

05.04.2022

 

L'épidémie se répand comme une traînée de poudre, non pas en suivant une hypothétique migration de l'avifaune, mais bien celle des camions chargés de conduire les animaux se faire abattre dans les départements qui en ont la capacité, pour réaliser le « dépeuplement » des zones jusqu'alors infectées. Ainsi, les foyers ont migré du sud ouest à la Vendée, au Maine et Loire et jusqu'en Loire atlantique, touchant alors des zones d'élevage de volaille on ne peut plus concentrées !

Les services d'équarrissage n'arrivant pas à suivre, l'État demande désormais aux éleveurs·veuses de ramasser et d'enfouir eux mêmes les cadavres sur les fermes, voire de couper les systèmes de ventilation pour laisser mourir les animaux à éliminer…

 

En plus d'avoir sacrifié le plein-air, en imposant la claustration de tous les élevages sur tout le territoire sur une majeure partie de l'année, comme seule mesure pour « éviter l'influenza aviaire », c'est toute une filière déjà à bout de souffle qui se retrouve aujourd'hui dans l'incapacité de produire. C'est une véritable déroute sur toute la ligne et un drame humain pour les éleveurs qui seront tenus pour responsables par le grand public.

 

La filière avicole française, ultra-segmentée, ultra concentrée et ultra densifiée, avec une génétique industrielle dont les effets négatifs explosent aujourd'hui, est le symbole du « produire plus » poussé à son paroxysme pour finalement ne pas produire du tout. Le gouvernement et les filières ont une responsabilité historique vis-à-vis des éléveurs·veuses. C'est pourquoi, avant toute décision de repeuplement, nous appelons le Ministre à accepter le dialogue pour remettre à plat le fonctionnement de cette filière et soutenir le plein air qui est menacé lui aussi de disparaître. Car ce qui est en jeu c'est bien l'effondrement d'une filière, au détriment de tou·te·s les éleveurs·veuses et des consommateurs·trices.

 

 

La Confédération paysanne et sept1 syndicats et organisations ont déposé un recours au Conseil d'État demandant l'annulation des arrêtés de grippe aviaire généralisant la claustration. Le Conseil d'Etat vient de rejeter ce recours. Pourtant, ces textes empêchent bel et bien les éleveurs·veuses fermièr·ères et biologiques de travailler en plein-air, nuisent au bien-être des animaux, à leur défense immunitaire et à la qualité des produits. Ils font tous les jours la preuve de leur inefficacité pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire.

Nous déplorons vivement cette décision et le fait que les juges n'aient pas saisi l'occasion que nous leur offrions de freiner la politique sanitaire irresponsable menée par le gouvernement. Pour autant, en décidant de délibérer sur le fond avec une telle rapidité, le Conseil d'Etat avait reconnu la légitimité de nos recours et l'urgence des enjeux en cause.

Pour rappel, de son côté, la Conf'Ariège avait déposé une motion en session chambre, en novembre dernier, sur ce sujet. Rejetée ! Le président Lacube estimant que, pour sa part, « le Gouvernement gérait plutôt bien cette crise sanitaire, » . Quel visionnaire !

 

C'est pourquoi, afin de soutenir les éleveurs impactés et manifester notre opposition à la décision du Conseil d'Etat, nous vous appelons, comme dans de nombreux départements, à vous mobiliser le jeudi 7 avril à 9 heures devant la préfecture de Foix.

 

1 APE*, ANAFIC, Modef*, Sauve qui poule, Bio Consom'acteurs, Fnab*, Miramap.

 


Contacts :
Angel ALEGRE - Porte Parole - Envoyer un mail - tél: 06 71 65 98 09
NOUS CONTACTER Confédération paysanne de l'Ariège